ReportageL’invraisemblable campagne des indépendantistes catalans
Le quotidien catalan La Vanguardia a publié le 16 décembre un long entretien épistolaire avec Oriol Junqueras, le chef de file de la gauche républicaine indépendantiste (ERC), qui fait la course en tête dans les sondages à l’approche des élections catalanes du 21 décembre. Épistolaire, parce que Junqueras est en détention provisoire depuis le 2 novembre, dans une prison des environs de Madrid, accusé de rébellion, de sédition et de détournement de fonds. Extrait :
Être en prison, cela fait partie du procès [le nom donné à la dynamique vers l’indépendance – ndlr] ?
– Peut-être.
Cela vous aidera dans les urnes ?
– Si la prison aidait l’ERC, je serais déjà dans la rue. C’est pour cela que je reste en prison[comprendre : que les autorités politiques et judiciaires espagnoles ont choisi de le laisser en prison – ndlr].
Si vous êtes investi président de la Catalogne, après les élections, vous proclamerez la République ?
– Si je lis l’ordonnance du juge, vous comprendrez que je ne dois pas répondre à cette question.
Junqueras, né en 1969, fait avec les moyens du bord : l’ancien vice-président de la Catalogne est contraint, s’il ne veut pas être oublié dans cette campagne, de se plier à ce genre d’échange de courriers. Il lui arrive aussi de faire lire des lettres par ses proches, lors des meetings. « La campagne est très difficile pour nous, parce que notre leader est en prison, et que d’autres membres du gouvernement régional, de l’ERC, sont sortis il y a très peu de temps », reconnaît le député sortant Roger Torrent, l’une des figures du parti, dans un entretien à Mediapart.
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