Les médecins après la grève : tous contre El Ouardi
« Manipulateur », « médecin sans envergure politique », « ultra-communicateur »… Les qualificatifs peu flatteurs n’ont pas manqué à l’égard du ministre de la santé ce soir du 25 novembre, au siège du Parti socialiste unifié (PSU) à Casablanca. « Nous avons décidé de mettre au clair plusieurs choses vis-à-vis de l'opinion publique. Le dossier de la santé au Maroc est trop technique, et le professeur El Ouardi a bien soigné sa communication, au point de jeter en pâture le corps médical à la vindicte populaire », déclare d'entrée de jeu, Ben Chad Mohamed, le coordinateur national de la Commission nationale des médecins internes et résidents (CNIR).
El Ouardi, un Chicago Boy ?
Pour la CNIR, la polémique qui a suivi le projet de loi sur le service médical obligatoire n'est qu'une étape d'un vaste plan : faire passer la pilule de la libéralisation du secteur de la santé. Selon la commission, El Ouardi va permettre à « moul chkara » d'investir dans ce secteur juteux, et aux sociétés d'assurance d'engrenger de substantiels bénéfices. « Il est allé jusqu'à mettre en doute notre sens du patriotisme. Il utilise la stratégie du choc théorisé par Milton Friedman. C'est un ultralibéral avec l'étiquette d'un parti de gauche. Nous comprenons l'obligation pour le Maroc de respecter les injonctions des institutions financières internationales, mais là, le pays prend un virage dangereux », avance sur un ton amusé un des médecins intervenants.
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